Rencontre avec un Garde Républicain

Bonjour, pouvez-vous vous présenter ?

GC : Bonjour, je m’appelle Garde CLERC Gary, j’ai 32 ans et je suis gendarme depuis 11 ans. J’ai 6 ans d’ancienneté dans le corps des sous-officiers de gendarmerie. J’ai le grade de Garde car j'appartiens à la Garde Républicaine. Il faut savoir que Garde est un grade lorsque l’on est à la Garde Républicaine et que l’on est de carrière sans être gradé. Par analogie, un gendarme en brigade aurait le grade de gendarme. L’appellation change, mais il s’agit du même grade.  

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Comment vous est venue l’envie de devenir Gendarme ?

GC : Je finissais mes études au lycée, j’avais un bac logistique en poche et je me demandais quoi faire de ma vie. Un membre de ma famille qui était gendarme m’a alors parlé de son métier, et cela m’a beaucoup plut. Je me suis immédiatement vu faire carrière et avoir une vie, entre guillemets "pas comme les autres". Je me suis donc présenté au concours de Gendarme Adjoint Volontaire (GAV). J’ai réussi le concours du premier coup, et je suis rentré à la gendarmerie en 2008.

Comment avez-vous préparé le concours pour devenir Gendarme Adjoint Volontaire?

GC : J’avais des acquis de par mon parcours scolaire, mais j’ai retravaillé quelques lacunes, notamment l’orthographe, la syntaxe, l’expression écrite…

Une fois admis, comment cela s’est passé ?

GC : Une fois le concours réussi, j’ai reçu un courrier avec une date d’incorporation en école de gendarmerie. J’ai donc fait mes classes à l’école de Châtellerault, qui a fermé depuis. La formation de GAV a durée trois mois. C’est une formation militaire qui débouche sur un classement qui va déterminer le choix de l’unité opérationnelle de la Gendarmerie que l’on va intégrer.

C’est à ce moment que vous avez intégré la Garde Républicaine ?

GC : Tout à fait. A la fin de nos classes, toute la promotion est réunie dans un grand amphithéâtre. En fonction de notre classement nous sommes appelés devant une carte de France pour choisir notre affectation. Le premier a tous les choix, les derniers prennent ce qu’il reste, d’où l’importance d’être bien préparé au concours et à la formation. Avec mon classement, lorsque je suis arrivé devant la carte, j’ai vu la Garde Républicaine. Pour moi c’était une opportunité, car c’est la seule force de gendarmerie dans Paris intramuros. Ma famille et mes amis étant dans la région, je n’ai pas hésité. Je suis donc rentré dans la Garde Républicaine sur ce critère essentiellement.
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Quelles étaient vos missions en intégrant la Garde Républicaine ?

GC : En tant que GAV, mes missions à la Garde Républicaines étaient variées. Cela passait par des missions de sécurité de casernes, de contrôle et de gestion des flux de personnes. Après quelques années, j’ai passé le concours de Sous-Officier de Gendarmerie, en 2013 pour être précis. Je souhaitais rester dans la Garde Républicaine et après l’obtention de mon concours, chose très rare, j'ai eu la possibilité de retourner dans la même unité !
Avec ce nouveau grade de Garde, mes missions ont gagné en variété, par exemple j’assurais des missions de sécurité dans le Palais de l’Elysée, ses jardins, dans la cour ! J’ai aussi effectué des missions d’accueil d’autorités étrangères, ce sont les gendarmes qui sont en GTS, ce qui signifie Grande Tenue de Service. La superbe tenue de garde républicain. Que ce soit sur les tarmacs d’aéroport ou dans la cour de l’Elysée, quand le Président reçoit des autorités étrangères, il y a toujours un bataillon habillé en GTS pour le protocole.   

Pour finir, auriez-vous un conseil à donner aux personnes qui souhaiteraient suivre votre voie et devenir garde républicain ou gendarme?

GC : Pour passer le concours de gendarme adjoint volontaire ou le concours de sous officier de la gendarmerie, je dirais que la base c’est de savoir bien lire et écrire. Cela peut sembler étrange de le dire, mais cela se perd de nos jours et c’est pourtant indispensable pour faire carrière. Il faut avoir une tête bien faite et bien pleine, mais aussi le sens de l’initiative. C’est très important chez nous. Mais plus important, je pense qu’il faut avoir l’envie de porter l’uniforme avec tout ce que cela implique : l’envie de remplir ses missions avec dévouement, force et cœur ! Pardon de sortir les grands mots, mais cela me semble réellement indispensable !